Présentation des trois armes

Présentation des trois armes

Le fleuret "l’arme noble"

C’est la version moderne d’une arme d’exercice : la rapière.

Qu’est ce que c’est ?

Le fleuret est une arme d’estoc mais elle a un caractère conventionnel qui porte sur la surface à atteindre (uniquement le corps et les bras, les jambes et la tête étant exclus), et la manière de donner les coups.

Ceux-ci doivent être, autant que possible, portés alternativement par les adversaires (et non simultanément), selon un processus qu’on compare à une conversation courtoise entre deux individus bien élevés, où chacun parle à son tour.

Fleuret

Apparue au 17ème siècle, c’était une arme d’étude et de préparation à l’épée

Elle était munie à son extrémité d’un bouton ... comme une fleur.


Quelques chiffres

  La lame mesure 90 cm, mais le poids de l’arme est au maximum de 500 grammes.

  Sa longueur totale maximum est de 110 cm. La lame est de section quadrangulaire ; sa flexibilité est réglementée, limitant la rigidité et la souplesse.

  La coquille ronde doit avoir un diamètre compris entre 9,5 et 12 cm.

  La poignée a une longueur maximale de 20 cm et doit satisfaire à des conditions de forme, de revêtement et gabarit.

  Au fleuret électrique, la lame est terminée par un bouton marqueur électrique devant repousser un poids de 500 grammes.

  Au fleuret non électrique, la lame est terminée par une « mouche » en plastique ou en caoutchouc.


La pratique

La poignée se tient dans le creux de la main. Le pouce et l’index forment une "pince", les autres doigts se referment autour de la poignée.

Il faut tenir son arme fermement mais sans se crisper.

Le Maître LAFAUGIERE dit : "Tenez votre fleuret comme si vous teniez un oiseau : Pas trop fort pour ne pas l’étouffer mais assez fort tout de même pour ne pas le laisser s’échapper"

Les surfaces valables

Le fleuret admet des surfaces valables pour lesquelles le point est accordé et des surfaces non valables pour lesquelles le point n’est pas accordé.

La partie grisée correspond à la surface valable

Elle prend en compte le buste, l’entre jambe, et le dos.

Les positions de mains

Plus "complet" que le sabre, le fleuret admet des lignes supplémentaires ainsi que leurs parades.

Il existe 8 positions de la main, subdivisées en deux catégories :
  Suppination (la paume de la main vers le ciel)
  Pronation (la paume de la main vers la terre)

Et dans ces deux catégories, nous retrouvons 4 lignes définies comme ci-dessous :

Dedans : La ligne du dedans (communément : ligne de quarte) est la ligne haute gauche du tireur.

Dehors : La ligne du dehors est la ligne basse droite du tireur.

Dessous : La ligne du dessous est la ligne basse gauche du tireur.

Dessus : La ligne du dessus (communément appelée ligne de sixte) est la ligne haute droite du tireur.

Ce qui donne les positions de mains suivantes :

Les lignes

Sur l’ensemble de ces positions, l’escrime moderne n’en utilise en majorité que 4, ci-dessous représentées :

Le fleuret est une arme trés rapide (un peu moins que le sabre) demandant une bonne condition physique et mentale.

Un assaut au fleuret



L’épée, l’arme des duels

L’arme des chevaliers, l’arme des duels !

Qu’est ce que c’est ?

L’épée est une arme blanche, faite pour la main, avec une lame droite à deux fils de pointe.

En occident l’épée apparaît à l’époque préhistorique environ au deuxième millénaire avant Jésus-Christ, comme dérivé du poignard plus compact.

La spécialisation de la technologie dans la fusion du bronze a permis peu à peu d’améliorer en longueur la ligne du poignard qui, en devenant trop longue pour son emploi habituel, permis la naissance d’une nouvelle arme avec une utilisation qui lui est propre : L’Epée

L’épée au fil des ages

Des épées au fil des âges :
  1. Age de Bronze
  2. Grecque
  3. Romaine
  4. Gauloise
  5. Celte
  6. Franque
  7. Du XIIIème siècle
  8. Du XIVème siècle
  9. Du XVème siècle
  10. Du XVIème siècle

La forme de la lame recopiait celle du poignard, et conservait la préférence pour les coups de pointe : une nervure centrale robuste, dans les modèles les plus évolués, accompagnée de deux autres moins importantes sur les deux faces de la lame, en garantissant la rigidité même dans un coup violent.

Que ce soit chez les Goths, les Alamans, les Lombards ou les Francs, les épées étaient semblables car elles représentaient l’expression d’une technique de combat unique. Elles avaient toutes une lame plutôt large, longue de plus de 80 cm avec des fils parallèles presque jusqu’à la pointe en forme d’ogive. Une grande rainure centrale traversait toute la lame.

EXCALIBUR, épée de légende

L’épée, symbole du pouvoir

Au début de la période romane ( XIème - XIIIème siècle ), l’épée tend à élargir le moulage de la lame et à allonger le bras de la garde. Tout au long du siècle, l’épée présente une lame large et une pointe non arrondie bonne seulement à donner des coups de tranchant.

Après l’époque romane, l’infanterie joue un rôle déterminant dans la tactique du combat au XIVème siècle avec le développement des troupes de métier pour lesquels on fabrique des épées à lame large à deux fils.

Estramaçon (1540)

Epée de guerre. Plus destinée à fausser les armures et casser les membres que tuer

Au cours du XVIème siècle l’arme tend de plus en plus à avoir un caractère symbolique où le côté spectaculaire a le dessus.

Au XVIIème siècle on arrive à offrir une protection valable pour la main en plaçant le pontet avec deux valves solides, et enfin une protection totale grâce à une calotte sphérique

L’épée des mousquetaires

L’épée qui ne servait plus dans les combats, s’était transformée avec la mode en une petite épée légère utilisée pendant presque tout le XVIIIème siècle.

Aux XIXème siècle elle survécut dans certains cercles ou académies privées et fut remplacée dans l’armée par le sabre, beaucoup plus fonctionnel.

Epée

L’épée est devenue électrique en 1936 et contrairement au fleuret et au sabre, il n’a pas de conventions, le point est accordé à celui qui touche le premier sur n’importe quelle partie du coprs


Quelques chiffres

  Son poids total est inférieur à 770 grammes
  Sa longueur totale maximum est de 110 cm
  La lame en acier est de section triangulaire et de longueur maximum de 90 cm, sa flexibilité est réglementée
  La coquille ronde est plus grande (diamètre de 13,5 cm) et profonde (entre 3 et 5,5 cm) que celle du fleuret et le passage de la lame peut être excentré
  La poignée a une longueur maximale de 20 cm et doit satisfaire à des conditions de forme, de revêtement, de gabarit
  A l’épée électrique, la lame est terminée par un bouton marqueur électrique devant repousser un poids de 750 grammes


La pratique

Les surfaces valables

L’épée est une arme d’estoc comme le fleuret. Mais, contrairement au fleuret, les assauts ne sont pas soumis à des règles de priorité : c’est le premier qui touche qui marque le point. Dans le cas des touches simultanées, les deux tireurs reçoivent un point.

La zone valable est constituée de tout le corps.

Surface valable à l’épée

Surface valable à l’épée (en gris)

Les positions de mains

L’épée admet les mêmes positions de main que le fleuret, à savoir 8 positions, subdivisées en deux catégories :
  Suppination (la paume de la main vers le ciel)
  Pronation (la paume de la main vers la terre)

Et dans ces deux catégories, nous retrouvons 4 lignes définies comme ci-dessous :

Dedans : La ligne du dedans (communément : ligne de quarte) est la ligne haute gauche du tireur.

Dehors : La ligne du dehors est la ligne basse droite du tireur.

Dessous : La ligne du dessous est la ligne basse gauche du tireur.

Dessus : La ligne du dessus (communément appelée ligne de sixte) est la ligne haute droite du tireur.

Ce qui donne les positions de mains suivantes :

Les lignes

L’épée est l’arme la moins rapide par rapport au fleuret et au sabre, mais demande elle aussi une bonne condition physique et mentale et surtout un grand sens tactique.

Un assaut à l’épée

 

 

 

 

Le sabre, l’arme des cavaliers

C’est la version moderne d’une arme de guerre : le sabre de cavalerie.

Qu’est ce que c’est ?

Le sabre est une arme de taille et d’estoc [1] mais elle a, comme le fleuret, un caractère conventionnel qui porte sur la surface à atteindre à savoir uniquement le buste (la tête, le corps et les bras), donc sans les jambes, et la manière de donner les coups.

Ceux-ci doivent être, autant que possible, portés alternativement par les adversaires (et non simultanément), selon un processus qu’on compare à une conversation courtoise entre deux individus bien élevés, où chacun parle à son tour.

On pense que ce sont les hongrois qui introduisirent l’escrime au sabre en Europe, vers la fin du XVIIIe siècle.

Leur sabre, dérivé du cimeterre que portaient les Orientaux, comportait une lame plate, légèrement recourbée, beaucoup moins large et moins épaisse que celle du sabre de cavalerie. Ceci peut expliquer le goût plus prononcé des hongrois pour le sabre que pour l’épée.

Sabre

Vers la fin du XIXe siècle, les italiens inventent un sabre léger, la « scabiola », destiné à être utilisé en duel. D’abord très critiquée, car elle n’avait guère de rapport avec le sabre lourd de cavalerie, cette arme finit par être universellement adoptée pour le duel et pour les combats sportifs.


Quelques chiffres

  Son poids total est inférieur à 500 grammes

  Sa longueur totale maximum est de 105 cm

  La lame en acier, de section à peu près triangulaire vers le talon, puis rectangulaire vers son bouton, et de longueur maximum de 88 cm, a une flexibilité également réglementée

  La coquille est maintenant pleine, extérieurement lisse. Elle présente une forme convexe continue se terminant par la capuce fixé au pommeau.

  Au sabre non électrique, son extrémité est repliée sur elle-même pour former un bouton.


 

Retour au sommaire